Abstract:
Après un siècle d’histoire difficile pour l’Algérie, ce travail se pose comme objectif l’analyse de trois ouvrages contemporains qui encadrent la période de la Guerre civile des années 1990 mais qui remontent aussi en arrière, pour raconter la naissance d’un pays libre de la colonisation. Les textes en question sont Le Village de l’Allemand ou le Journal des frères Schiller de Boualem Sansal, Le Blanc de l’Algérie d’Assia Djebar et Les Amants désunis d’Anouar Benmalek. Le sujet de cette analyse comparative est la mémoire qui s’est instaurée en reliant entre elles les guerres du passé et la guerre du présent, autrement dit le lien qui justifie les événements du présent par rapport au passé de ce pays. L’analyse comparative part d’une explication de la violence passée et présente mais aussi une violence personnelle, pour continuer sur une panoramique concernant le silence provoqué par les guerres, en finissant avec une analyse de la mémoire qui s’est instaurée dans l’imaginaire collectif du pays.
Le fil rouge qui lie les ouvrages est la violence, vécue pendant la colonisation mais aussi avec la terreur des islamistes, le silence que ces situations ont provoqué mais sans bloquer la mémoire, le souvenir de ce que le pays a subi dans les années 1940-1950, et son parallèle avec la situation présente (les années de la guerre civile, 1990).
La terreur islamiste perpétrée en Algérie nous la pouvons confronter avec celle que l’Europe est en train de vivre face aux nombreux attentats que les djihadistes revendiquent ? Pouvons-nous considérer comme le même phénomène amplifié à l’échelle mondiale ce qui a eu lieu en Algérie il y a quelques années ? Peut-être l’histoire et la littérature nous éclairciront ces aspects dans le proche avenir.