Abstract:
Après avoir lu quelques livres introductifs sur Venise et son mythe aux XVIIIe et XIXe siècles, j’ai décidé d’analyser le rapport entre Stendhal et Venise dans ma mémoire. Mes recherches bibliographiques se sont concentrées sur la recherche des textes documentant les séjours de Stendhal à Venise et des témoignages de l’auteur décrivant son rapport avec la ville. Une fois recueilli le matériel, j’ai établi l’état de l’art dans ce champ d’étude. J’ai remarqué que les critiques avaient traité cet argument spécialement du point du vue biographique en se limitant à reconstruire les séjours vénitiens de l’écrivain. Ils n’avaient pas pris en considération la peinture comme fil conducteur entre Stendhal et Venise. C’est pour cela que j’ai décidé d’étudier ce lien de cette perspective. Ensuite, j’ai réuni en ordre chronologique tous les témoignages de l’auteur attestant sa présence à Venise et j’ai construit un corpus de 292 passages, tirés des sources primaires à ma disposition, concernant la ville de Venise en général et la peinture vénitienne dont j’ai sélectionné seulement les citations utiles à étudier mon sujet. Successivement je présenterai les œuvres dont les extraits ont été tirés, c’est-à-dire Rome, Naples et Florence, Promenades dans Rome et l’Histoire de la peinture en Italie, dont je décrirai la genèse et les caractéristiques principales. L’étape suivante sera d’analyser le rapport entre la littérature et la peinture, à savoir comment la littérature rend le pictural et comment la peinture s’insère dans le texte littéraire. Plus précisément, j’examinerai le passage de l’ekphrasis (terme grec qui indique la description d’une œuvre d’art) à l’inscription de la peinture dans le texte. Dans la dernière partie de mon travail, je voudrais d’abord étudier la conception que Stendhal avait de la peinture et ensuite observer les éléments picturaux et le style qui caractérisent l’école de Venise. Pour terminer, j’ai l’intention de créer un itinéraire de sites que Beyle avait visité dans la ville, en faisant référence particulièrement aux tableaux des peintres vénitiens qu’il avait vus.