Abstract:
Le 4 mars 1848, Alphonse de Lamartine, en sa qualité de porte-parole du gouvernement provisoire institué au lendemain de la révolution de Février, répond à une délégation d’étudiants qui le remercient d’avoir défendu le drapeau tricolore et il s’exclame : « Que faisons-nous donc, Messieurs, que fait aujourd’hui notre pays, si ce n’est la plus sublime de toutes les poésies ! ». Nous montrerons dans notre mémoire qu’il ne s’agit pas d’une simple formule à effet mais que Lamartine considère la République de Février comme le chef d’œuvre poétique du peuple français.
La première partie du travail sera consacrée au rapport entre poésie et politique dans l’œuvre de Lamartine. Nous analyserons la production en vers et en prose de l’auteur pour illustrer la relation qui existe à ses yeux entre la république et la poésie.
Puisque pour Lamartine, à partir des années 1840, l’activité politique prend le relais de la poésie, dans la seconde partie du travail nous nous concentrerons sur l’éloquence du poète. En particulier, nous analyserons la représentation de la République de Février dans les discours quarante-huitards de Lamartine qui représentent selon nous l’aboutissement de la réflexion politique et esthétique développée par l’écrivain dans les décennies précédentes.